Bonjour à tous! Nous sommes des étudiants de l'Université de Gênes, en Italie, et nous vous souhaitons le bienvenue dans notre blog! Notre cours de français de cette année est centré sur les stéréotypes et les préjugés et donc nous voilà! Le nom du groupe vient d'un aphorisme du philosophe allemand Friedrich Wilhelm Nietzsche que nous a frappé beaucoup parce que nous justement parlerons de préjugés et de stéréotypes à travers des posts écrits, qui renvoient aux "mot" de Nietzsche. Nous sommes prêts à partager avec vous notre parcours à travers ce sujet. N'hésitez pas à commenter nos posts!

samedi 12 décembre 2015

Un récit: "Henriette et Paris"


Chaque matin Henriette se lève, elle lie les cheveux dans un chignon avec un foulard, elle choisit la robe la plus élégante, et ses bijoux les plus beaux. Elle sort avec sa cabriolet. Henriette ne travaille pas, probablement elle vit à la charge de son père. Dans sa vie elle se dédie seulement à ses intérêts, à son bien-être, à ses hobbies, à son propre amusement. Ses journées passent l’une égale à l’autre. Sa seule pensée est choisir si aller faire du shopping dans les boutiques les plus élégantes de Paris, ou avoir une manucure … Ou visiter les ateliers des artistes les plus en vogue ?… Déjeuner au bistrot ou dans un restaurant de nouvelle cuisine ?… Aller au théâtre ou au cabaret pour un spectacle de burlesque ?… Faire du bricolage ou du découpage ?

Le soir elle se couche, sans pensées et satisfaite: elle ne pourrait rien d’autre demander dans sa vie, mais, au même temps, elle ne démontre pas gratitude pour ce qu’elle a.
Paris semble être la ville parfaite pour Henriette.

L’idée qu’on a de Paris, est d’une ville avec des boulevards pleins de boutiques élégantes, pleine d’opportunités pour s’amuser et se désennuyer, qui vit dans la mémoire de la Belle Epoque, de laquelle la Tour Eiffel et Le Moulin Rouge sont l’emblème; c’est la ville parfaite pour Henriette, parce-que, elle-même, semble mener la vie d’une jeune femme de la Belle Epoque ou de la fine du XIXe siècle.

Aussi les romans français qu’on connait, plus ou moins célèbres, je pense par exemple à « L’Education Sentimentale » de Flaubert, nourrissent le mythe de Paris; on peut dire la même chose pour les films, je pense par exemple à « Midnight in Paris », un film assez récent.  Paris « c’est le mythe » d’une ville dans laquelle le temps semble s’être arrêté, qui semble n’avoir pas connu les effets négatifs de la modernité, même qu’elle ne les ait jamais connus: Paris n’est pas Londres, qui est souvent décrite comme une métropole industrialisée, polluée et malsaine (peut être qu’une Paris du genre est-elle décrit dans « Les Misérables » ) ; Paris semble la ville des artistes, de la distraction, de la culture. Je pense que d’une côté c’est comme ça, mais de l’autre, Paris est une ville comme toutes les autres: à côté des riches il y a les pauvres, à côté de l’élégance du centre-ville, il y a les banlieues, à côté du bien-être, il y a la dégradation. Peut-être que pour Paris, plus que pour d' autres villes, ceux deux aspects de la même réalité, sont maintenus distingués.



J’imagine pour Henriette la possibilité d’entrer en contacte avec un monde différent par rapport à ce qu’elle connait: pour une raison ou pour une autre, Henriette pourrait se trouver à expérimenter une vie différente par rapport à celle insouciante et « fasteuse »  qu’elle connait. Peut-être par exemple, à cause de problèmes économiques. Cela pourrait la rendre une femme différente, plus « humaine » et plus reconnaissante, qui employe son temps avec quelques chose de plus utile. 

Un jour Henriette rencontre Jean, un garçon qui vit dans la banlieue.

Henriette, qui n’était jamais tombée amoureuse, trop égoïste pour ne penser qu’à sois même, ne pouvait pas penser qu’elle serait tombée amoureuse d’un garçon comme Jean. Jean n’est pas beau, n’est pas riche, n’a pas une belle maison, et il travaille touts les jours, du matin au soir, dans une fabrique. Sa famille est nombreuse, son père est mort, et sa famille et sa mère ont besoin de son aide; donc il a quitté l’école à 18 ans, et il a trouvé un travaille, pour aider sa mère.

Même si sa vie est dure, et n’est pas du tout la vie qu’on garçon de vingt ans pourrait rêver, il est toujours heureux et souriant; il est très intelligente, il aime lire, écouter de la musique, et il joue la guitare, quelques fois il écrit lui-même ses textes. Il n’a pas beaucoup de temps à dédier à ses passions, mais chaque dimanche, quand la fabrique reste fermée, il se lève et il prend sa guitare. Sa petite sœur, Lucie, qui a seulement six ans,l' écoute chanter. L’après-midi, Jean sort avec ses frères, les deux adolescentes.  La vie, pour un adolescente, dans la banlieue est encore plus difficile: les adolescentes pourraient commencer a fréquenter des  « mauvaises compagnies », Jean le sait très bien, et, pour protéger ses frères, il cherche à éviter qu’ils passent du temps dans les rues de la banlieue, au moins le samedi et le dimanche. Donc il sort avec eux et tous ensembles ils vont jouer au basket.  S’il pleut ils doivent rester à la maison, et ils regardent un film avec mamie. Quelques fois ils se concèdent aussi une « promenade » à Paris.

Comme Henriette, Jean aussi, le soir, après une journée pleine, se couche satisfait.  Mais il n’est pas du tout insouciant! Il pense à sa mère, qui vieillit; à sa sœur qui, après l’école, est toujours seule; mais surtout à ses frères, qui grandissent, et qui auraient besoin d'attentions, et pour lesquels il espère en un futur meilleur que le sien.

Jean sait qu’il est indispensable et important pour sa famille, il sait que sa mère et ses frères lui sont grés, et cela le rende heureux.

Henriette et Jean se connaissent par hasard: un matin Henriette a un petit accident avec sa cabriolet, elle crève un pneu et doit s’arrête au bord de la route. Jean, s’arrête pour l’aider. Il décide de l’aider et de la raccompagner en voiture au centre-ville, même s'il devait aller au travail et comme ça il aurait fait du retard.

Henriette est frappée par ce garçon, elle, elle n’aurait jamais « gaspillé » son temps pour aider quelqu’un. Elle est intriguée par Jean et elle lui demande son numéro de téléphone.

Au début, les deux se fréquentent « par le jeu »,  mais depuis quelques mois, Henriette réalise d’être tombée amoureuse de Jean. Elle, qui pensait seulement aux apparences, maintenant sait voir au-delà de la surface, elle sait maintenant ce qu’est vraiment important dans la vie. Et donc elle a changé.

Maintenant Henriette travaille comme esthéticienne, et les deux vivent ensable dans une maison très modeste. Avec leur revenus ils aident la famille de Jean.

Viviana Giorgi

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