Exercise 3: LA
MAISON SUR LE PORT - ANALYSE
(Chanson choisie par le groupe "les 5 Power Rangers, http://lespowerrangers1.blogspot.it/2015/10/blog-post.html)
Voici
une chanson fado, et comme toutes les chansons de ce genre on rélève
les thèmes de la nostalgie,
du chagrin,
de la condition
humaine,
des sentiments
et du regret.
Il s'agit d'une chanson ayant un texte essentiellement triste, mais
un rythme dansable et joyaux, comme la joie qu'on regrette dans
l'histoire qui y est racontée.
La
chanson, chantée par Amália
Rodrigues
a été publiée en 1970,
c'est-à-dire quelques ans avant la Révolution
des Œillets
qui a entraîné la chute de la dictature
salazariste
qui
dominait le
Portugal
depuis 1933
(événement autour auquel est incentré le texte).
En
parlant des stéréotypes,
on peut commencer par celui de la chanteuse elle-même,
qui représente, avec ses musiques populaires, la dictature de
António
de Oliveira Salazar
et le Portugal en général. Le courage que Amália mit dans ses
textes lui coûta
en fait l'éloignement du Pays et elle se vit traitée de fasciste et
accusée d'alliance avec le régime. Cela lui permit de se misurer
aux autres Pays et quand elle rentra au Portugal, s'aperçut que tout
était changé et elle décrit ces changements avec beaucoup de
nostalgie dans cette chanson.
On
peut retrouver par exemple les stéréotypes de l'urbanisation
et de la burocratie
grandissante: «[...]
dans la maison sur le port, les volets se sont ouverts et depuis les
rires des filles se sont envolés, sous un tube de néon un
fonctionnaire à lorgnons est perdu dans ses papiers, vieux papier
[...]»
Il
s'agit des progrès que la dictature a empêchés pour plus de 40 ans
et pour lequel les portugais ont gagné le stéréotype de la
lenteur.
Puis
on évoque le stéréotype de la ville
de Lisbonne,
appelée «Maria»,
qui rappelle peut être
à
la Cathédrale
Santa Maria Maior,
emblème de Lisbonne: «[...]
Où sont les rideaux à fleurs et les lampes de couleurs? Les cheveux
de Maria, ses bras nus?»
Ici
tout est complètement changé, il n'y a ni la joie qui portaient les
pêcheurs ivres ni les couleurs et le rires des vendeuses d'oranges
et de fleurs.
Tout
est vu avec extrême mélancolie et décrit par les yeux d'une
personne qui preuve des regrets et de la nostalgie à l'endroit de sa
ville maternelle, qui ne reconnaît plus telle: «On
dirait que tout est mort et bien mort, dans la maison sur le port»;
«Je
vous dis que tout est mort et bien mort,
dans
la maison sur le port».
L'alcol
peut être vu comme stéréotype de «voie
de fuite»
par rapport au passé, même si ici on ne veut pas oublier tout parce
que certaines choses sont et resteront toujours dans le cœur:
«Allons
boire pour oublier un petit
marc,
puisque notre
coeur est mort
et bien mort, dans la maison sur le port.»
Enfin,
la «maison
sur le port»
qui donne le titre à la chanson peut être considéré comme le
stéréotype du fado,
qui justement naît
à la mer.
Samuele Bruscella
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